LES TERREURS NOCTURNES DE L’ENFANT

Les terreurs nocturnes de l’enfant

Avez-vous déjà entendu parler des terreurs nocturnes ? On confond souvent cauchemars et terreurs nocturnes alors que ces deux troubles du sommeil n’ont rien en commun. Ainsi lorsque les parents sont face à une terreur nocturne ils ne savent pas comment réagir ! Découvrez à travers cet article ce trouble du sommeil souvent méconnu des parents.

Qu’est-ce qu’une terreur nocturne ?

La terreur nocturne fait partie de la famille des parasomnies, comme le somnambulisme, ou la paralysie du sommeil. C’est un état de semi-sommeil / semi-reveil assez impressionnant pour les parents mais tout à fait normal et bénigne chez l’enfant. Elle arrive le plus souvent chez nos petits car leurs rythmes de sommeil ne sont pas encore bien coordonnés, ainsi la confusion entre l’éveil et le rêve est encore importante. 

Rassurez-vous, malgré ce que l’on pourrait voir où observer lorsque cela se passe, la terreur nocturne n’est pas un trouble du sommeil grave ! Il est même assez fréquent, il touche environ 14% des enfants entre 2 et 6 ans. 

Les terreurs nocturnes surviennent chez l’enfant vers l’âge de 18 mois. En effet, c’est à ce moment où le nombre et le temps des siestes de l’enfant se réduisent. En conséquence, l’enfant, fatigué de sa journée, va tomber dans un sommeil profond beaucoup plus rapidement le soir et donc la probabilité de faire des terreurs nocturnes augmente.

Parfois, ces crises de larmes nocturnes permettent à votre enfant d’exprimer une inquiétude, une angoisse face à une nouveauté dans sa vie et qu’il n’est pas en mesure d’exprimer verbalement. 

Le sommeil ouvre alors une autre porte possible à votre enfant pour exprimer ce qui lui fait peur : la rentrée scolaire, l’arrivée d’un autre bébé dans la famille, les tensions familiales, ou encore un événement de vie désagréable, difficile….

Dans tous les cas, ces terreurs nocturnes apparaissent chez votre enfant comme le signal d’un malaise soit physique et/ou psychologique qu’il convient d’entendre. 

Ne négligeons pas non plus les conséquences que ces crises inaugurent sur la vie de famille, les cris durant la nuit sont également très anxiogènes pour la famille.

Quelles sont les caractéristiques d’une terreur nocturne ?

Quelles sont les différences entre terreurs nocturnes et cauchemars ?

Les cauchemars sont des rêves servant à purger les émotions négatives ou angoissantes ressenties au cours de la journée. Les terreurs nocturnes, quant à elles, n’ont pas forcément de situation angoissante comme point de départ. 

Autre différence, l’enfant, au contraire des cauchemars, ne se souviendra pas des terreurs nocturnes. Il peut possiblement en avoir un vague souvenir si les parents ont tenté de le réveiller pendant une phase.

A quel moment de la nuit apparaissent les terreurs nocturnes ?

La terreur nocturne survient généralement en 1ère partie de nuit, c’est à dire 2-3 heures après l’endormissement. Ce moment correspond à la phase de sommeil lent profond. Pendant cette phase, l’enfant est dans ce que l’on peut appeler un éveil dissocié, partiel ou encore un mi réveil. En d’autres termes, une partie de son cerveau est réveillée alors que l’autre est toujours endormie et rêve. C’est d’ailleurs cette partie rêveuse du cerveau qui est « enfermée » dans cette terreur nocturne.

Comment reconnaître un enfant en crise ?

Les signes de la terreur nocturne sont assez impressionnants pour les parents. 

Lors d’une crise, l’enfant est rouge et transpirant. Il peut être assis sur son lit ou encore debout. Il semble terrorisé, il hurle, pleure et se débat. 

Lorsque les parents assistent à la première terreur nocturne de leur enfant, ils pensent que celui-ci est réveillé car il a les yeux ouverts, parfois même exorbités et le regard vide. Il se peut également qu’il dise des phrases incompréhensibles. Cependant votre enfant dort toujours.

Après quelques minutes, il s’apaise et reprend son cycle de sommeil normalement.

Les terreurs nocturnes : Avez-vous déjà entendu parler des terreurs nocturnes ? On confond souvent cauchemars et terreurs nocturnes alors que ces deux troubles du sommeil n’ont rien en commun. Ainsi lorsque les parents sont face à une terreur nocturne ils ne savent pas comment réagir ! Découvrez à travers cet article ce trouble du sommeil souvent méconnu des parents.

Comment réagir en tant que parent face à une terreur nocturne ?

Malheureusement, les parents se sentent souvent démunis face aux terreurs nocturnes car il ne faut surtout pas réveiller un enfant lors d’une terreur nocturne ! L’enfant, étant encore dans une phase de rêve, peut prendre ses parents pour des monstres ou autre individu provoquant et accentuant cette peur. Il risque également d’enchaîner des réveils confusionnels. 

De plus, si les parents tentent de réveiller l’enfant durant cette phase, la terreur peut durer plus longtemps.

Il faut donc que les parents patientent quelques minutes en restant à côté de leur enfant pour éviter qu’il ne se fasse mal. Ils peuvent également parler à l’enfant avec une voix calme et apaisante sans vouloir le réveiller.

Comment limiter l’apparition des terreurs nocturnes ?

Comment limiter ces terreurs nocturnes ?

Il existe peu de moyens d’aider votre enfant durant une crise, cependant vous pouvez limiter leurs apparitions ! 

Tout d’abord, il faut éviter que l’enfant soit en manque de sommeil ou ait des dettes de sommeil. Les terreurs nocturnes se déroulant durant la phase de sommeil lent profond, l’enfant ayant un gros manque de sommeil sera plus sujet à ces troubles.

Les terreurs nocturnes sont aussi beaucoup liées à la température corporelle de l’enfant, si celui a de la fièvre ou une température élevée il sera susceptible d’avoir ces troubles. Il est donc déconseillé que l’enfant pratique une activité sportive juste avant de dormir.

Si votre enfant est sujet à des terreurs nocturnes récurrentes, il faut éviter les activités trop fatigantes au cours de la journée qui plongeront vos petits directement dans un sommeil profond.

Qu’est-ce qui peut être mis en place ?

Voici quelques conseils pour limiter l’apparition des terreurs nocturnes chez vos enfants :

  • Mise en place d’un rituel du sommeil afin d’apaiser un maximum l’enfant au moment du coucher. 
  • Tenir un agenda du sommeil pour vérifier que l’enfant n’ait pas de dette de sommeil.
  • Lire des histoires afin d’évacuer certaines angoisses rencontrées par l’enfant durant la journée.
  • Faire des exercices de respiration ou de la méditation de pleine conscience avant de se coucher pour se détendre un maximum.
  • Faire un atelier dessin avec son enfant : l’enfant dessine, sans l’aide de ses parents, ce qui lui fait peur sur une feuille de papier. Une fois terminé, il doit déchirer, piétiner le dessin afin de détruire ce monstre qui lui fait peur la nuit.

Faut-il aller voir le médecin ?

Comme dit précédemment, les terreurs nocturnes sont un phénomène normal chez l’enfant. 

Elles doivent cependant devenir un sujet d’inquiétude lorsqu’elles deviennent très fréquentes. Ces crises répétées auront pour effet de perturber le sommeil de l’enfant ainsi que son réveil et cela devient problématique. En résulte un état de fatigue pendant la journée ou un manque de concentration à l’école.

Il est également préférable de faire appel à un spécialiste du sommeil de l’enfant lorsque votre bout’chou anticipe le moment du coucher et commence à avoir peur d’aller dormir ! Ces difficultés d’endormissement, plus le manque de sommeil augmente encore plus le risque de terreurs nocturnes.

Vous pouvez également demander de l’aide auprès d’un psychopraticien qui sera à même de mettre du sens sur cette situation qui préoccupe votre enfant. 

Ainsi, le sommeil des enfants n’est pas de tout repos. Les parents sont souvent démunis face à ces terreurs nocturnes car ils ne peuvent pas soulager leur enfant instantanément. Mais, rassurez-vous, si votre enfant est sujet à ces terreurs nocturnes, elles disparaîtront progressivement quand il grandira et que son rythme du sommeil sera bien mis en place!

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