Mal-être : Comment aider mon enfant ou un de mes proches même s’il ne veut pas me parler de son mal-être ?
Il peut arriver qu’un de nos proches ou que notre enfant n’ait pas envie de nous parler de ce qu’il ne va pas, de leur mal-être. Cela peut arriver ponctuellement ou de façon assez fréquente. Mais pas de panique. Dans cet article, je vais vous donner plusieurs conseils pour que vous puissiez désamorcer cette situation et ouvrir le dialogue avec votre proche ou votre enfant.
1. Établir le lien de confiance.
La première des choses à faire va être d’établir un lien de confiance. Même si vous êtes quelqu’un de proche, cela ne veut pas dire que cette personne ou cet enfant vous fait confiance. Gardez en tête que la confiance est quelque chose qui se gagne et non qui s’achète.
Si vous êtes face à un de vos proches ou votre enfant qui ne veut pas vous parler, la première chose à faire est de respecter son choix. Ce n’est pas en les forçant à parler que vous allez rentrer dans une communication bienveillante et surtout productive.
Car le but est de communiquer avec eux pour savoir ce qu’il ne va pas et pour les soutenir et les aider du mieux possible.
Donc si vous voyez que cette personne ou cet enfant est fermé au dialogue, la première chose que vous allez pouvoir lui dire est : « Tout va bien. C’est ok si tu n’as pas envie de parler. Tu sais, moi aussi ça m’arrive. Il y a des jours où je ne me sens pas très bien et je n’ai pas envie d’en parler. Sache que je te comprends et si tu veux me parler plus tard dans la journée ou dans la semaine, sache que je serai là et que je t’écouterai ».
Dans cet exemple, vous pouvez voir que la personne qui parle fait preuve d’empathie, car elle comprend la décision de son proche ou de son enfant de ne pas vouloir parler. Elle donne aussi un exemple comme quoi parfois quand il se sent mal, il n’a pas forcément envie de parler.
Ensuite, cette personne est dans le respect. Elle respecte la décision de ne pas vouloir parler. Elle ne cherche pas à forcer la personne ou l’enfant à vouloir parler ou à lui poser des questions, elle respecte son choix.
Enfin, cette personne dit que certes pour le moment elle ne souhaite pas parler et qu’elle respecte son choix, mais si ce dernier souhaite parler plus tard, elle sera là pour l’écouter.
C’est en faisant preuve d’empathie, de respect, de bienveillance et de patience, que la confiance se construit.
2. Parler d’un autre sujet.
Ça nous est tous arrivé à un moment donné dans notre vie d’être avec une personne qui nous est cher, que ce soit un enfant, un membre de notre famille ou un ami, et on voit que quelque chose ne va pas, on voit que cette personne ou cet enfant se sent mal.
On voudrait ouvrir le dialogue et la personne ou l’enfant commence à parler, puis s’arrête brusquement. C’est-à-dire qu’il vient juste de commencer puis finalement elle revient sur sa décision. Il y a plusieurs explications à ça.
Il se peut que cette personne ou cet enfant voulait vraiment vous parler, mais qu’il ou elle se demande si il ou elle peut avoir confiance en vous. Il se peut aussi qu’elle ait peur d’être jugée, elle a peut-être aussi peur de vous déranger, ou que vous en parliez à d’autres personnes, etc. Il peut y avoir plein de raisons. Cependant, vous allez pouvoir faire quelque chose.
Premièrement, ça va être de dire à cette personne ou à cet enfant : « Je comprends. Tu n’as pas envie de parler, je respecte ton choix. On n’est pas obligé d’en parler aujourd’hui. Par contre, sache que si tu souhaites m’en parler plus tard je serai là pour toi je t’écouterai ».
Ensuite, poser des questions en rapport avec la vie de la personne ou l’enfant, par exemple : « Comment ça se passe à ton travail ? Comment ça se passe à l’école ? Comment ça se passe avec tes amis ? Dans ta famille ? Dans ton couple ? Etc. ». Le but ici est de savoir comment se passe la vie de cette personne ou cet enfant en général.
Quand on fait ce genre de choses, au bout d’un moment il y a des chances pour que la personne ou l’enfant finisse par s’ouvrir et vous dise ce qu’il ne va pas.
Ça nous est tous arrivé de passer un moment avec des amis. Vous avez commencé à parler de votre vie personnelle, après vous en êtes venu à parler des vêtements, de la météo, vous avez dévié sur le côté professionnel, sur le harcèlement au travail, sur les lois, sur la société, sur l’économie, etc.
Quand on commence une conversation, généralement au bout d’un moment on change de sujet et on arrive comme ça à des conversations où finalement on se dit « On a parlé de plein de choses ».
Une conversation est faite de plein de sujets différents et n’est pas linéaire. On va toujours dévier sur un autre sujet un moment donné ou un autre. Et c’est ça qui peut jouer à votre avantage, parce que si la personne ou l’enfant est au départ fermé au dialogue, vous allez pouvoir commencer la conversation sur un autre sujet.
Au fur et à mesure de la discussion, la personne ou l’enfant va voir que vous l’écoutez vraiment, que vous vous intéressez vraiment à lui ou elle et peut se dire « Finalement, je peux lui faire confiance, je peux lui parler de mon mal-être ».
Ça ne fonctionnera peut-être pas à tous les coups, mais vous pouvez tout même essayer.
3. Proposer quelque chose de positif.
Que la personne ou l’enfant vous parle ou non, il va être très important à la fin de votre conversation de lui proposer de faire quelque chose de positif, quelque chose qui va lui apporter du baume au cœur, du bien-être et des sentiments positifs.
Par exemple, ça peut être d’aller vous promener, de jouer ensemble, de dessiner, d’aller faire les magasins ou d’aller prendre un café, etc. C’est très important de le faire même si cette personne ou cet enfant ne veut pas vous parler. Pourquoi ? Parce que s’ils ne veulent pas vous parler c’est qu’ils ont leurs raisons et ça, c’est indispensable de les respecter.
Quand cette personne ou cet enfant va voir que vous respectez son choix et que malgré tout vous choisissez de passer du temps avec lui et que vous lui proposez de faire quelque chose pour lui remonter le moral, cela va renforcer le lien de confiance et peut amener la personne ou l’enfant à se dire « Ok, j’avais des doutes concernant cette personne, mais vu comment elle se comporte avec moi, je peux vraiment lui faire confiance et lui parler ». Parce que parler c’est bien, mais agir c’est encore mieux.
On dit souvent il faut juger une personne sur ses actions et non sur ses paroles, et je suis tout à fait d’accord avec ça. Malheureusement, certains peuvent penser : « J’ai essayé de parler avec lui ou elle, mais il ne veut pas. Je jette l’éponge, il se débrouille, après tout ce n’est pas mon problème ».
Il est primordial de penser à vos actions. Certes, nous communiquons avec la parole, mais nous communiquons aussi avec nos actions. Si vous tenez vraiment à cette personne ou à votre enfant, respectez son choix de ne pas vous parler et proposez-lui une activité pour lui remonter le moral.
Parfois, une simple présence suffit pour se sentir mieux.
Pour résumer :
Pour aider et soutenir votre enfant ou un de vos proches qui est fermé au dialogue :
- Prenez le temps de créer un lien de confiance. La confiance ne s’achète pas, elle se gagne et se construit jour après jour.
- Parler d’un autre sujet que le mal-être. En faisant cela, vous montrez que vous respectez la décision de votre proche ou de votre enfant et que malgré cela, vous passez du temps avec lui et parlez avec lui, ce qui renforce le lien de confiance et peut permettre dans certains cas, au dialogue de s’ouvrir.
- Proposez une activité positive. Nous communiquons avec la parole, mais nous communiquons aussi avec nos actions. Même si votre proche ou votre enfant ne souhaite pas vous parler, rester à ses côtés. Il suffit parfois d’une simple présence pour nous remonter le moral.
Dans tous les cas, respectez leur décision de ne pas parler et surveillez leur comportement. Si vous voyez que le mal-être empire, consultez un professionnel de santé avec votre proche ou votre enfant.