Angoisses et peurs

Angoisses et peurs : Comment éviter de transmettre ses angoisses et ses peurs à ses enfants ?

C’est normal quand on est parent de s’inquiéter pour ses enfants, voire même d’avoir peur parfois. Mais il y a quelque chose qu’il faut absolument éviter : transmettre vos peurs et vos angoisses à vos enfants. En cette période, je voulais vous expliquer comment vous pouvez faire pour éviter de transmettre vos angoisses et vos peurs à vos enfants.

1. Faire un travail sur soi.

Qu’est-ce que j’entends par travail sur soi ? J’entends par-là prendre en compte vos peurs et vos angoisses. Pour que vous puissiez les faire partir, il va falloir les prendre en compte, prendre le temps de les écouter et les laisser circuler en vous.

Pour résumer, il faut faire face à ses « démons ». Pour certaines personnes, ces peurs peuvent être petites, mais pour d’autres elles sont plus grosses et peuvent carrément être des démons. Ce n’est pas en faisant comme si nos peurs et nos angoisses n’existaient pas, ou en les mettant dans un petit coin de notre esprit et en continuant à faire notre vie que ça va régler le problème et qu’elles vont partir d’elles-mêmes.

Si vous voulez que votre maison reste propre, il ne faut pas faire le ménage qu’une seule fois. Vous faites le ménage une fois, dans quelque temps la poussière va revenir. Avec vos peurs et vos angoisses, c’est exactement la même chose. Ce n’est pas en travaillant sur vous une seule fois que vous allez les faire partir d’un seul coup et qu’elles ne reviendront jamais.

Pour que la poussière puisse partir, il faut la prendre en compte, il faut savoir qu’elle existe et puis surtout il faut passer à l’action pour qu’elle s’en aille et pour ça il faut faire le ménage. Et bien là c’est exactement la même chose sauf qu’il va falloir faire le ménage à l’intérieur de vous.

Vous pouvez vous faire accompagner par un professionnel de santé si vous en avez besoin.

2. Prévenir vos enfants des éventuels dangers sans rentrer dans quelque chose de dramatique.

Quand on est parents, on peut penser que parce que nos enfants sont nos enfants et bien ils nous ressemblent beaucoup, que ce soit le physique ou le caractère. Il est facile d’en arriver à la conclusion : « Si j’ai peur de ça, mon enfant aussi devrait avoir peur de ça », ou « parce que j’ai peur de ça, mon fils ou ma fille doit aussi avoir peur de ça ».

Dans la réalité, c’est différent. Quand les enfants ont envie de jouer,  ils ont envie de sauter, de courir. S’ils voient un arbre, qu’ils ont envie de grimper dedans et de sauter de la première branche, pour eux c’est un jeu et ils passent un très bon moment.

Par contre, pour vous ça peut devenir un moment d’angoisse, car vous voyez votre enfant grimper à un arbre et sauter. Vous pourriez même  d’ailleurs lui dire : « Mais arrête ! Tu vas te faire mal, c’est dangereux, tu ne devrais pas faire ça ! » En faisant cela, certes ça part d’une intention de protéger ses enfants, de leur dire de faire attention, mais vous projetez votre peur (que votre enfant se blesse) sur lui alors que lui il s’en fiche, tout ce qu’il veut c’est s’amuser.

Je ne suis absolument pas en train de vous dire que quand vous voyez votre enfant sauter d’un peu trop haut de faire comme si tout allait bien et de ne pas le surveiller. C’est très important de dire à ses enfants : « Tu veux sauter, d’accord. Par contre, ne va pas sauter à cette hauteur, car c’est trop haut et tu risques de te faire mal. Mais si tu veux sauter d’un peu plus bas, ok ».

Le but est de surveiller vos enfants, de leur dire de faire attention, mais de le faire en évitant de projeter vos peurs sur eux. Si vous commencez à faire ça, vous pouvez tomber dans une habitude malsaine où vous allez continuellement projeter vos peurs et vos angoisses sur vos enfants.

3. Soyez dans le moment présent.

Quand on est parents, c’est normal de s’inquiéter pour ses enfants, pour les notes qu’ils ont à l’école, pour leur avenir. Mais il faut éviter de tomber dans la rumination. Certains parents peuvent trop s’inquiéter pour leurs enfants, alors qu’ils sont encore petits, en se disant : « Comment va faire mon fils plus tard pour trouver du travail alors qu’en ce moment c’est la galère ? Que va faire ma fille si elle a des mauvaises notes à l’école ? Comment ça va se passer à l’adolescence ? Et si a 15 ans elle/il ne sait toujours pas quoi faire de sa vie qu’est-ce qu’on va faire ? Etc. ».

Je tiens à vous dire que c’est normal de s’inquiéter pour ses enfants. Par contre, si vous tombez dans ce genre de chose, à continuellement vous posez des questions, à vous inquiéter pour vos enfants et imaginer le pire, vous êtes dans la rumination, focalisé sur le négatif. Vous vous faites du mal et vous pouvez, sans vous en rendre compte, faire du mal à vos enfants en leur parlant de tout ça et leur mettre une pression énorme sur les épaules.

Derrière tout ça se cache une volonté d’aider ses enfants, de leur donner la meilleure éducation possible pour leur avenir et leur construction. Mais trop d’inquiétude, de peurs, d’angoisses et de rumination négative peuvent se répercuter sur vos enfants et leur faire du mal.

Avec ce genre de choses, vous êtes dans la rumination, dans l’hypothétique, vous vous posez des questions et si, et si, et si… mais vous n’êtes absolument pas dans le moment présent. Sauf que votre enfant est encore petit, ce sont des moments qui vont passer très vite et vous n’en profitez pas.

C’est donc très important d’apprendre à être dans le moment présent.

Laisser un commentaire