Gérer les émotions : petit exercice pour aider votre enfant à mieux gérer ses émotions
Vous allez pouvoir utiliser cet exercice lorsque vous parlez avec vos enfants pour les apaiser et pour comprendre ce qui a pu provoquer une émotion forte comme une crise (crise de peur, d’angoisse ou de colère). J’ai baptisé cet exercice « l’exercice de l’iceberg », car comme vous pouvez le voir dans cet article, il y a un iceberg.
La partie haute de l’iceberg est remplie de mots. Cette partie visible représente tout ce que l’on voit, tout ce que l’enfant fait. La partie qui se trouve dans l’eau, la partie qu’on ne voit pas, représente les choses que nous ne pouvons pas voir. Par exemple, si un enfant est agressif, s’il crie, pleure, ce sont des choses que nous pouvons voir. Par contre, nous ne pouvons pas voir que cet enfant est peut-être fatigué, qu’il a besoin d’attention, qu’il a mal quelque part, etc.
Vous allez pouvoir faire l’exercice de l’iceberg avec votre enfant pour vous aider à communiquer, à mettre des mots sur ce que votre enfant ressent, mais aussi à trouver des solutions pour qu’à l’avenir votre enfant puisse apprendre à mieux gérer ses émotions et reconnaître les émotions intenses avant qu’elles ne s’installent. Le but de cet exercice est d’ouvrir le dialogue entre vous et votre enfant pour comprendre la source de son mal-être, mais aussi pour trouver des solutions.
Pour cet exercice vous aurez besoin d’une feuille et d’un feutre.
Commencez d’abord par dessiner un iceberg avec la mer. Expliquez à votre enfant que la partie haute de l’iceberg est la partie que l’on peut voir. La partie immergée, celle qui est sous l’eau, est quant à elle beaucoup moins visible, voire invisible. Expliquez à votre enfant que souvent, on pense que les icebergs sont petits quand on les voit. Alors qu’en fait ils sont beaucoup plus gros qu’on ne le pense parce qu’on ne voit pas la partie qui se trouve dans l’eau. Et cette partie qui est très souvent encore plus grosse que la partie qui se trouve au-dessus de l’eau.
Et bien avec les émotions c’est la même chose.
Ensuite, prenez le feutre et écrivez tout ce que vous voyez par rapport à votre enfant autour de la partie haute de l’iceberg. Par exemple, si vous voyez que votre enfant est ces derniers temps en colère, agressif, qu’il vous parle mal, ou alors qu’il est replié sur lui-même, qu’il parle moins, qu’il a l’air triste, écrivez tout cela devant lui autour de la partie haute de l’iceberg, tout en le lui disant : « Ces derniers temps, je vois que tu es en colère, agressif, replié sur toi-même, triste, etc. ».
Ensuite, expliquez-lui que c’est ce que vous voyez, mais qu’il y a sûrement des choses que vous ne pouvez pas voir et que seul votre enfant peut voir et ressentir. Donnez-lui le feutre et demandez-lui d’écrire comment il se sent autour de la partie basse de l’iceberg et de décrire les émotions qu’il ressent en ce moment. Par exemple, il peut vous dire qu’il se sent en colère, fatigué, qu’il a l’impression que personne ne s’intéresse à lui, que personne ne le comprend, qu’il se sent triste, rejeté, etc. Si votre enfant ne sait pas encore écrire, demandez-lui de vous décrire ce qu’il ressent et notez tout ce qu’il vous dit sur la partie basse de l’iceberg.
Ensuite, en vous basant sur ce que votre enfant aura écrit et sur ce qu’il vous aura dit, posez-lui des questions pour comprendre d’où provient la source de son mal-être, d’où provient toutes les émotions négatives qu’il ressent en ce moment.
Une fois que vous aurez terminé de parler avec votre enfant, réfléchissez aux solutions que votre enfant a à portée de main. Par exemple, demandez-lui :
- Qu’est-ce que tu pourrais faire pour te sentir mieux ?
- Qu’est-ce que tu pourrais faire la prochaine fois que tu sens que la colère arrive ou que la tristesse arrive, pour éviter qu’elle ne s’ installe ?
- Qu’est-ce que tu pourrais faire qui te rend heureux ?
Vous pouvez lui poser d’autres questions si nécessaire.
La prochaine fois que votre enfant aura une crise de colère, deviendra agressif, ou si vous voyez que votre enfant se replie sur lui-même, qu’il est triste, ou si vous constatez le moindre changement de comportement chez lui, faites cet exercice, parlez avec lui et réfléchissez aux solutions.