La Fibromyalgie

La Fibromyalgie : la maladie du corps qui crie

Partage d’une patiente

Les premières douleurs sont apparues doucement, comme un chuchotement bienveillant. Sûrement trop douces pour que j’y prête attention.

Pendant les mois suivants, les symptômes ont été plus présents, plus affirmés et plus fréquents, mais toujours pas assez pour que je daigne les écouter. Malgré colère et incompréhension, j’ai continué à faire semblant, à sortir, à peu dormir et à éviter tout moment de solitude, de peur de me retrouver face à moi même, ma situation et mes angoisses. [Malgré tous les messages que je t’envoie, tu ne veux toujours pas t’arrêter?]

Plus j’avais de symptômes et moins je voulais écouter.. parce que ce que j’entendais me faisait peur. Jusqu’à ce que les douleurs commencent à m’ handicaper, alors j’ai du arrêter de me mentir.

Quelque chose clochait sérieusement. Et mon corps qui avait commencé par chuchoter, maintenant me le criait. Douleurs articulaires, musculaires, spasmes intestinaux, psoriasis, grosse fatigue, insomnies, vertiges, difficultés à respirer, lourdeur, … il ne pouvait pas être plus clair.

Quand j’ai compris qu’au-delà d’une maladie c’était mon corps qui criait pour se faire entendre, ma vision des choses a complètement basculée.

“Le corps sait et parle “. J’ai compris que mon corps me criait de me reposer, d’être moins rigide, exigeante, plus douce. Il me criait de prendre soin de moi, de nous et d’arrêter de nous mener la vie dure. Il me suppliait de m’aimer, de me pardonner et de m’écouter. Le jour où j’ai arrêté de considérer le symptôme comme un désagrément mais plutôt comme un signe, je n’en ai plus eu aucun.

La Fibromyalgie : c’est quoi au juste?

La fibromyalgie est une pathologie qui concerne environ 3% de la population mondiale, les femmes étant plus touchées que les hommes. En effet, on estime que plus de 80% des personnes qui souffrent de cette affection sont de sexe féminin. Cette maladie se manifeste par des symptômes spécifiques alliant des douleurs physiques et psychiques. Bien que la fibromyalgie soit très handicapante pour les patients, les médecins ne parviennent à déceler aucune anomalie ou lésion. Selon une étude, la fibromyalgie pourrait être la conséquence de certaines émotions refoulées ou non exprimées.

Découverte en 1975 par le Pr Moldofsky, psychiatre canadien, la fibromyalgie n’a été reconnue par l’OMS comme une maladie à part entière qu’en 1992. Pourtant, cette affection chronique serait plus fréquente qu’on ne le pense et entraîne une véritable détresse émotionnelle chez ceux qui en souffrent.

La Fibromyalgie : une maladie invisible mais handicapante

Dans le « Livre de la douleur », la Société Française d’étude et de traitement de la douleur explique que chez les patients souffrant de fibromyalgie, « la douleur est invisible mais elle détruit, isole, fragilise ».

En réalité, la fibromyalgie a longtemps été perçue comme une pathologie « imaginaire ». De ce fait, elle était qualifiée de trouble somatique et ce, jusqu’en 2006. Malgré des symptômes très invalidants, les personnes qui en souffraient se confrontaient à des examens médicaux vains : aucune anomalie biologique ou lésion n’étaient décelées. Pourtant, les patients subissaient un handicap psychologique et physique chronique alliant douleurs musculaires et articulaires, insomnie, troubles digestifs, fatigue et hypersensibilité.

Par ailleurs, d’autres personnes touchées par la maladie peuvent ressentir des brûlures d’estomac, des fourmillements, des migraines ou encore des troubles de l’attention et de la mémoire. Une souffrance chronique qui retentit sur le bien-être physique et psychologique et perturbe la qualité de vie des patients.

La Fibromyalgie : la maladie des émotions non exprimés

Selon une étude publiée dans la revue Pain, les personnes qui souffrent de fibromyalgie sont sujettes à des conflits émotionnels et à des traumatismes psychiques. Ces derniers entretiennent les maladies et aggravent les symptômes. En outre, les douleurs chroniques ressenties participent à l’augmentation du niveau de stress et empêchent les patients de résoudre leurs conflits intérieurs.

De nombreuses personnes atteintes de fibromyalgie ont fait face à l’adversité dans leur existence, comme la victimisation, les problèmes familiaux ou les conflits internes, qui peuvent tous créer des émotions importantes qui sont souvent supprimées ou évitées. Ainsi, la fibromyalgie pourrait être la conséquence d’un refoulement ou d’une inexpression émotionnelle.

Soigner par l’esprit les souffrances physiques et psychiques ( quelques outils)

1/ L’hypnose

Le patient est placé en état d’hypnose. Celui-ci correspond à un état différent de conscience qui permet de lâcher prise sur l’état de conscience ordinaire pour rentrer dans un état plus ouvert et disponible aux changements.

Pendant la transe, l’hypnothérapeute dispose de plusieurs techniques (qui peuvent être mixées), adaptées aux patients souffrant de fibromyalgie :

  • L’externalisation : Nous allons demander au patient de sortir la douleur de son corps et de se la représenter comme une personne ou comme un objet. Pour certains, cela peut être une boule noire, des charbons ardents, etc. Pour d’autres, une personne associée à des souvenirs douloureux. Ensuite, nous pouvons (par exemple) proposer à la personne de discuter avec sa douleur. C’est une démarche qui permet de prendre du recul : accepter d’échanger avec sa souffrance pour, paradoxalement, la dépasser.
  • La visualisation : C’est une technique qui repose sur le principe de l’imagination active. Nous demandons au patient (selon ses propres représentations) de visualiser un endroit rassurant où il y des panneaux, des interrupteurs qui vont lui permettre de baisser l’intensité de la douleur à l’aide d’un curseur imaginaire. Le simple fait d’imaginer une diminution de la douleur de manière active va “réveiller” certaines zones du cerveau qui sont, elles, associées au réel. Et la douleur diminue pour de vrai.”
  • Les métaphores : c’est l’une des bases de l’hypnose Ericksonienne. Lors de la discussion préliminaire, nous allons amener le patient à mettre des mots sur ce qu’il ressent. Il s’agit de répondre à la question “Ce que vous vivez, ce que vous ressentez, c’est comme quoi ?”. Certaines personnes vont parler d’étouffement, d’autres, de brûlure, d’autres encore de choc électrique, de pincement. À partir de ce vocabulaire, on (en accord avec le patient) va mettre au point une métaphore filée, qui sera développée pendant la transe. Par exemple, si la fibromyalgie est vécue comme une oppression, l’histoire parlera plutôt de portes ouvertes.

2/ La Programmation Neuro-Linguistique (PNL)

L’appellation programmation neuro linguistique repose sur les trois plus importantes composantes qui structurent l’expérience humaine : le langage, la neurologie et la programmation.

Programmation : À partir des expériences vécues depuis notre plus tendre enfance, nous avons créé et enregistré des programmes complexes pour penser, analyser, ressentir et nous adapter à notre environnement et aux personnes qui nous entourent. Ces programmes sont propres à chaque personne et à ses expériences. Une fois enregistrés, ils deviennent rapidement des automatismes, des habitudes.

Neuro : Ces programmes sont codés et enregistrés dans les neurones. En effet, c’est parce que nous possédons un système nerveux et un système neurologique que nous sommes capables de percevoir notre environnement, de penser, de ressentir et de nous comporter.

Linguistique : Nos programmes mentaux se manifestent à travers notre langage verbal et non verbal. Notre langage structure et reflète la façon dont nous pensons et organisons notre modèle du monde.

En résumé, cette méthode permet de modifier nos croyances, nos valeurs, notre identité et de clarifier le sens que nous donnons à notre vie.

3/ L’ EMDR

l’EMDR est une piste supplémentaire de traitement par la psychologie. En traitant un syndrome de stress post traumatique, on est en plein dans le sujet. Les souvenirs traumatiques remontent à la conscience pendant les séances et le praticien encourage l’expression des émotions liées. Le patient peut ainsi se libérer de ses tensions, de ses émotions paralysantes et douloureuses. L’EMDR permettra de traiter les causes psychiques de la maladie.

4/ le REIKI

Le Reiki s’inscrit dans le cercle des médecines dites complémentaires. Il s’agit d’une technique énergétique et un outil d’auto-guérison, de changement et d’évolution personnelle. Le Reiki fortifie le corps et l’esprit, restaure l’harmonie et le bien-être et apporte une profonde relaxation.

L’énergie du reiki va permettre au receveur de le conduire vers un processus d’auto-guérison qui va lui permettre ainsi :

  • d’apporter un supplément d’énergie afin de ré-harmonise et revitalise son corps,
  • de renforcer son système immunitaire,
  • de dissiper les tensions physiques ou émotionnelles
  • de facilite sa concentration.
  • de diminuer son stress et ses angoisses.
  • de restaurer l’équilibre et le bien-être physique, émotionnel, mental puis spirituel, en libérant les causes originelles des blocages et autres traumatismes inscrits dans sa mémoire.
  • d’apporter une nouvelle qualité de conscience, une meilleure lucidité sur des aspects de sa vie.
  • de soulager ses douleurs

Aujourd’hui les corps de 3% de la population crient de douleurs leur besoin d’attention, de respect et d’amour. La fibromyalgie est une maladie mal reconnue et mal diagnostiquée dont il est important de parler. L’errance médicale peut durer des années. N’attendez pas d’être diagnostiquée et donc légitimé pour commencer à faire du bien à votre corps. Plus vous attendez, plus il criera fort. .

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